Respecter la dignité humaine et le droit à la vie au XXIe siècle : abolir l'avortement, la peine de mort et la torture

Le XXIe siècle s’annonce comme le siècle de la dignité humaine. Ce but exige la reconnaissance effective des droits qui sont propres à celle-ci, dont le premier et la base de tous les autres est le droit à la vie, qui émane de la dignité inhérente et inviolable de tout être humain, comme l’affirme la Déclaration universelle des droits de l'homme, fondement politique de ces derniers.

Le progrès de la civilisation ne consiste pas seulement en l’évolution de la science, des techniques, de la culture ou de l’économie ; les sociétés ont aussi réalisé un processus d'apprentissage éthique, comme le montrent l’abolition de l'esclavage, les progrès dans l'abolition de la peine de mort et de la torture ou la reconnaissance de la dignité et des droits de la femme.

Dans l'étape historique actuelle, on est arrivé à une conscience sociale basée sur une éthique universelle fondée sur les droits de l'homme : l'éthique des droits de l'homme. Ainsi, pour respecter le droit à la vie et la dignité de l'être humain en toute circonstance, les États s'engagent de plus en plus à interdire la peine capitale (en 2008 les pays abolitionnistes s’élevaient à 135; en Europe l'exception est la Biélorussie) et les instruments légaux internationaux protègent les prisonniers des tortures et des peines ou des traitements inhumains ou dégradants. Tout cela suppose un grand progrès éthique de l'humanité.

Cependant, en même temps que la reconnaissance du progrès des droits de l'homme à partir de la deuxième moitié du XXe siècle, il faut souligner le grave recul du droit à la vie dans l'étape prénatale produit par la libéralisation de l'avortement dans les sociétés occidentales, et les violations de tous les droits fondamentaux qui continuent de se produire dans différents endroits du monde. Pour toutes ces raisons, il faut poursuivre le combat pour les droits de l'homme, qui implique, en ce qui concerne le respect de la dignité humaine et le droit à la vie :

  • L'abolition de l'avortement considéré comme un droit de la femme, qui nie le droit à la vie de l'être humain dans sa première étape, et, comme toute violation des droits de l'homme, dégrade la société qui la soutient, soit activement soit en fermant les yeux dessus.
  • L’abolition de la peine de mort dans le monde entier, indigne d'une civilisation avancée et qui est souvent utilisée contre des personnes innocentes comme mesure pour neutraliser des adversaires politiques.
  • L'éradication totale de la torture, une pratique secrète, perverse, cruelle et dégradante.

Il faut se rapporter en particulier à l'avortement, une pratique justifiée erronément par son utilité à la cause de l'émancipation de la femme, qui s’appuie sur la dissimulation de sa réalité, l'élimination d'un être humain, puisqu'il l’est depuis le moment de la fécondation. Regardant l’avortement à partir de la vérité, il faut assumer qu'avec la législation actuelle, aujourd'hui, au XXIe siècle, en Europe civilisée, il se produit une violation grave et constante des droits fondamentaux : du droit à la vie. Le manque de protection juridique de l'être conçu permet que chaque année près de trois millions de personnes soient privées de naître et de vivre. La législation doit s’orienter vers une réglementation qui reconnaisse essentiellement l'incompatibilité vitale entre la mère et l’enfant, et qui représente une véritable abolition de l'avortement.

Le fait de se confronter à la réalité de l'avortement doit mener à ce que son abolition soit un objectif de premier ordre à l'intérieur du mouvement de défense des droits de l'homme. Cet objectif entre pleinement dans le domaine du progrès de la civilisation, du progrès éthique et du progrès des droits de l'homme, et, tout comme l’abolition de la peine de mort, il doit représenter un profond changement qualitatif dans les systèmes démocratiques.

Le moment est arrivé d'appliquer au premier stade de la vie ce que prescrit la Déclaration Universelle, "tout individu a droit à la vie", et d’établir un système légal de protection effective dans cette étape, sans porter atteinte au droit de la femme à sa vie et sa santé. Les droits contenus dans les normes internationales doivent avoir une application réelle dans notre siècle, et l'Europe, berceau des droits de l'homme, doit redevenir un modèle de respect et d’incitation au progrès des droits de l’homme.